La belle capitale de la Laconie possède un riche passé historique de 2500 ans. Elle est célèbre pour son château franc, ses monuments ecclésiastiques de la période byzantine et ses tapis traditionnels originaux, inscrits au Registre national du patrimoine culturel immatériel.
À travers des lectures et des conversations avec les habitants de Geraki, vous comprendrez qu’il s’agit d’une localité importante de Laconie. Ses habitants, travailleurs acharnés, sont fiers de leur village, qui possède un riche passé historique de 2500 ans. Même ceux qui ont choisi la voie de l’expatriation (ils furent parmi les premiers Grecs à quitter le pays), ils parvinrent à créer des centres de diaspora, à prospérer et à faire profiter leur pays des fruits de leur labeur. Les habitants restés à Geraki, quant à eux, nous ont légué d’admirables œuvres : Les magnifiques kilims aux motifs géométriques ou floraux tissés sur un métier à tisser vertical, ont été inscrits au Registre national du patrimoine culturel immatériel. Le château de Geraki, qui rappelle Mystras, attire chaque année des visiteurs désireux d'admirer les églises byzantines et les ruines de la petite cité-État qui était protégée par ses fortifications.
Geraki est l'une des plus grandes localités de la préfecture de Laconie. Elle rassemble toutes les caractéristiques d'un lieu qui, au cours de son parcours historique, conserva pouvoir et suprématie sur toute la région environnante - fait auquel sa situation géographique a contribué de manière significative. La plupart des maisons conservent une architecture traditionnelle. Elles ont été construits à la fin du XIXe – début du XXe siècle. et sont recouvertes de toits de tuiles. Le village est construit autour d’une grande place ombragée bordée de bistrots, et s’étend long de ses rues pavées bordées de vieux cafés traditionnels, de tavernes, de maisons d'hôtes et de chambres à louer. À l'intérieur et autour du village, vous pourrez admirer de nombreux monuments ecclésiastiques à l’architecture remarquable.
Les fouilles réalisées ont prouvé que le site où fut construit le village a été habité de manière continue depuis la fin du Néolithique (4400-3100 avant J.-C.). Pausanias, parcourant le Péloponnèse au IIe siècle, a traversé la région et a identifié l'endroit où est construit l’actuel village de Geraki comme succédant à la cité antique de Geronthrae: Sa citadelle était protégée par un mur cyclopéen dont de nombreux vestiges ont été conservés. À l'intérieur, Pausanias put admirer des temples dédiés à Apollon et à Arès. Après l'installation des Doriens et plus encore à l'époque classique, la ville devint un centre politique et marchand important. Les fouilles menées par l'École d'archéologie d'Amsterdam ont mis en lumière plusieurs vestiges datant de cette période.
Aux IIIe et IVe s. J.-C., la cité continua à prospérer, cet essor se perpétuant tout au long des siècles suivants. Certaines des églises conservées aujourd'hui ont probablement été construites au cours des dernières années précédant la conquête franque, comme celle de Saint-Georges à l’intérieur de la citadelle, celle de la Théophanie, de l'Annonciation de la Vierge dans le quartier d'Epano Vrysi, de Saint-Nicolas dans la Tour de Geraki, qui abrite des fresques du XIIIe siècle, et l’église de Saint-Jean Chrysostome. On suppose également que l’appellation actuelle du village de Geraki fut peu à peu adoptée.
Une nouvelle période de prospérité vit le jour au cours de l’époque byzantine, lorsque d'autres monuments religieux furent construits - au moins trente, dont dix à l'intérieur de la ville fortifiée. Parmi eux : Les églises Agios Sozontos et Agios Athanasios, l’église à transept Agioi Theodoroi, l’église du prophète Ilias ornée de fresques du XVIIe siècle de type Hagiorite, l’église Agia Paraskevi abritant des fresques du XIIIe siècle, celle de Panagia Eleousa ornée de fresques de 1431, entre autres. Pendant la domination turque, la construction d’édifices religieux se poursuivit.
Le peuple de Geraki prit part à la guerre d’indépendance de 1821. Lorsque les troupes d'Ibrahim encerclèrent la Laconie, détruisant villes et villages, elles incendièrent également Geraki, le 12 septembre 1825. Cependant, les habitants ne se laissèrent pas décourager et après la libération, allièrent leurs forces pour reconstruire leur village. Ils produisaient des olives, de l'huile d'olive et des céréales - une tradition qui perdure aujourd'hui - et les commercialisaient.
À la fin du XIXe siècle, l’immigration vers les États-Unis et le Canada débuta. Des populations originaires d’autres lieux prirent alors la place des migrants. Grâce à leur propre argent et au travail de leurs concitoyens, l'école primaire, la bibliothèque municipale, le collège-lycée, le monument aux morts, etc. furent alors construits.
Depuis l’occupation turque, de nombreuses femmes s’adonnaient au tissage domestique. Les kilims de Geraki sont mentionnées dans les accords de dot de diverses régions du Péloponnèse à partir du XVIIIe siècle. La qualité des construction et leurs conceptions traditionnelles permirent aux habitants de remporter des prix et des distinctions dans le cadre de l'Exposition internationale de Vienne de 1873, à l’exposition du Zappeion de 1888 et à celle de Thessalonique en 1968. La tradition autrefois orale se perpétua grâce à une structure spécialement conçue où des cours de tissage étaient dispensés par Mme Chrysoula Stamatopoulou, l’unique tisserande survivante du village.
Lors d'occasions spéciales ou de grandes célébrations, la coutume des tisserands de Geraki reprend vie, les femmes étalant les kilims traditionnels sur les toits et les balcons des maisons. La coutume est conservée grâce à « l'Association culturelle des anciens ».
Chaque année, la place du village accueille la fête du Migrant, avec la distribution de spécialités locales et des événements culturels sur deux jours.
(Source des données historiques : hellenicaworld.com).
Voir la vidéo sur les églises de Geraki.
Geraki est situé à environ 35 km de Sparte.
La Tour de Geraki
Il s'agit des ruines d'une forteresse située dans la région de Pyrgos, à environ 500 m des dernières maisons du village. Elle ne semble pas avoir de lien avec la cité fortifiée de Geraki. Elle est enceinte d’une fortification sur un périmètre de 210 m et ses murs ont été préservés en assez bon état. Du côté est se trouvent les ruines d’une haute tour. On suppose qu'elle fut construite vers le XIVe siècle.
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